domingo, agosto 28, 2016

Les derniers adieux : bye bye l’été!

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Le mois d’août achève. Il est inévitable de constater que l’été donne ses derniers souffles, les dernières bouffées chaudes du vent ami qui vient du sud. L’automne ne va pas tarder et on en voit déjà les signes dans le vert fatigué des feuillages, quelques feuilles révèlent ses derniers soupirs métamorphosés en différentes teintes, en préparation pour saigner la beauté à nos yeux, prochainement.
Avant que la nature commence son hibernation, les couleurs du paysage vont faire un spectacle lumineux, pour nous émerveiller. Heureusement, le cadeau de ressentir la beauté nous est donné ; elle est fragile mais nous imprime des sentiments réconfortants qui nourrissent notre espoir.
Dans mon jardin, à part les fleurs annuelles que j’ai plantées, dont je prends soin avec zèle, et qui sont encore vigoureuses, il reste peu de vivaces, qui étaient si belles, mais commencent à perdre leur vitalité. Il n’y a rien que je puisse faire pour changer ce parcours, elles ont accompli leur rôle.
Une nouvelle année scolaire commence (fin août/début septembre), les autobus d’écoliers vont être partout, ils vont teinter d'orange les rues et les routes. Ils porteront le futur dans les têtes des jeunes qui se préparent à faire face à un voyage pas facile, avec des défis incalculables. En peu de temps, ces enfants qui sont transportés à l’école tôt le matin, et reviennent chez eux la fin de l’après-midi, ils auront grandi et il sera à eux de prendre des décisions et de conduire le monde.
Tout passe si vite...
Toutes les personnes dans ce pays se dépêchent de terminer les activités encore possibles avant que la neige ne tombe. Dans notre région, ceci peut arriver n’importe quand, dès que l’été tire à sa fin. Les vents glaciaux du voisin pôle nord vont commencer à souffler bientôt et à dénuder les arbres.
Dans pas long, le ciel et ses courants d’air vont montrer le chemin du sud vivifiant aux oiseaux migrateurs; ils partiront, en nous avertissant, avec leurs cris poignants, que le temps du silence frigide et inflexible des eaux viendra pour nous, le temps de la blancheur lente et inhospitalière, qui cache les secrets de la vie.
Mais la neige apporte un nouveau souffle quand la lumière du jour nous manque, elle reflète et intensifie la clarté qui reste pour éclairer la noirceur. En fait, les Canadiens n’ont pas peur. Tout est déjà prêt à faire face à l'hiver et, par conséquent, la meilleure approche est de dire  « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. »[1], un jour à la fois.
Les systèmes de chauffage sont fonctionnels, les réparations qui restaient à faire sont faites. Les portes et les fenêtres sont prêtes à empêcher le froid d'entrer. Les toits sont prêts à recevoir et à laisser la glace glisser. Le bois de chauffage est déjà stocké au cas où on manque d’électricité.
Il nous reste à ramasser l’attirail qui traîne dehors à l’été, mais cela peut attendre. C’est également tôt encore pour changer les pneus : par la loi, nous sommes obligés de le faire au plus tard le 15 décembre, mais nous le faisons avant car la neige ne connaît pas la loi des hommes.
Les garde-robes commencent à se transfigurer... les vêtements et les draps plus légers d’été s’en vont au coffre, après le lavage, et les petites laines reviennent aux supports. Tout léger encore… lentement mais sûrement. Manteaux, tuques, gants, cache-cols, des bas en plusieurs épaisseurs, tous attendent leur tour de se dégourdir.
Parmi les habillements d’hiver, ce sont les gants que j'aime le plus. Ce n’est pas un accessoire que l’on utilise souvent dans mon pays d’origine, où il fait chaud la plupart du temps. Quand j’étais enfant, je trouvais ma mère et mes tantes très élégantes avec leurs gants, sur les photos antiques. Ainsi comme les personnages des films. Ça me donnait le goût d’imiter leurs gestes, qui semblaient plus charmants avec cet accessoire. J’ai pu avoir cette catharsis ici, à l’hiver, avec mes propres gants. Rien de plus chic que tenir son sac à main en portant des gants. Et quel charme, alors, de faire le geste pour dire adieu si bien équipée.
Bye, bye l’été! À la prochaine !



[1] « Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. A chaque jour suffit sa peine. » Matthieu 6 :34

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