quarta-feira, dezembro 20, 2017

À se tordre les neurones...

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(Avec la collaboration de ma sœur, de mes frères et les amis, pendant de nombreuses soirées de conversations, en buvant du café au lait, accompagné d’un bon pain avec du beurre 😊... Ah! Les bons temps)

Pour le catholicisme, la Création est compatible avec la Théorie de l’Évolution de Darwin – plusieurs Papes se sont déjà prononcés sur le sujet et cet « accommodement » entre religion (catholique) et science progresse de plus en plus. Il est possible d'argumenter, dans ce sens, basé sur les conclusions des penseurs de cette sphère de connaissance, sans nuire à la logique.
Je sais que je n’ai pas une grande érudition pour expliquer toute la doctrine, et même si je l'avais, je ne pourrais pas résumer, dans un texte modeste, les réflexions et les théories accumulées depuis des millénaires par des savants inspirés. Je fais, quand même, cet exercice mental pour moi-même, car il y a beaucoup de questions qui traînent sans réponses définitives. Quand quelque chose m’intrigue – bien que je sois ancrée dans la foi – le fait d’écrire m'aide beaucoup à mettre mes pensées et mes sentiments en ordre. Si cela peut être utile à d’autres, tant mieux.
Souvent, nous nous demandons pourquoi Dieu, dans son infinie bonté, ne vient pas au secours de ceux qui souffrent. Si nous qui ne sommes pas si bons que ça, nous compatissons et essayons d'atténuer la souffrance des gens, particulièrement ceux que nous aimons, comment Dieu, qui nous aime tant, ne vient-il pas nous aider? Partant de ce principe, beaucoup de gens en viennent à croire que Dieu n'existe pas et que l'univers dans lequel nous vivons est un produit du hasard.
Dans une certaine mesure, avec l'aide de la technique de « l'avocat du diable », nous pouvons épurer la pensée de beaucoup de futilités. J'aime l'utiliser, c'est très utile. Pour ceux qui ne connaissent pas l'origine de l'expression « avocat du diable », le lien à la fin du texte explique très bien [1].
- Premièrement, nous ne pouvons pas oublier que notre intelligence vient tout juste d'émerger, de s'organiser en pensée, minimalement, en connexions neuronales précaires et fragiles, au cours d'une douloureuse saga de l'évolution de cette vie que nous connaissons, et dans laquelle nous parvenons, à peine, à maintenir le corps dressé contre la gravité, dans un état où nous dépendons de beaucoup de réactions chimiques, physiques et j’en passe. Il est impossible de vouloir tout comprendre, de vouloir tout expliquer à travers notre perception des choses.
- C’est vrai. J’essaie toujours de m’en souvenir, quand je me laisse trop emporter par les déductions et les doutes.
Pourquoi souffrons-nous? La souffrance est une conséquence du « Péché Originel » d’après l'explication de l'Église. Dans notre ère informatique, j'aime faire une analogie entre le péché originel et un « bug » informatique. Ceux qui utilisent souvent les ordinateurs ont probablement vu un tel accident se produire. Parfois, un bogue provoque la défaillance de l'ordinateur, et il n'est possible de le réactiver que si nous le redémarrons. Lorsque le défaut est plus grave, même après avoir été redémarré, l'ordinateur ne fonctionne pas à sa pleine et normale capacité. Il va présenter des « souffrances ». Audacieusement, disons, j’ai déjà adopté une autre analogie – que les théologiens me pardonnent – de comparer le « redémarrage » de l'ordinateur avec le « Big Bang ».
L'univers a été redémarré après le péché originel, avec toutes ces souffrances que nous y trouvons, sans sa capacité pleine et normale... Voilà.
- Cette analogie ne s’éloigne pas de ce qui est dit dans les Saintes Écritures? Dans le livre de la Genèse?
- Pas du tout. D’après le récit du livre de la Genèse, tout allait bien, jusqu'à ce qu'Adam et Ève (représentation iconique de cette humanité-là) désobéissent. Après cette faille, ils ont subi une grande décadence et, avec eux, tout le système de la vie. Les choses sont devenues comme nous apprenons dans notre « science », de la façon comme la matière évolue – et quelle souffrance épouvantable jusqu'à ce que nous arrivions à un être pensant! – dans ce processus douloureux qui favorise et conduit à la finitude. Les divers éléments du matériau dont l'univers est fait – matière/énergie – se réarrangent dans la construction de différents types de corps, systèmes... Ces formations sont alors perdues et d'autres sont formées, pour se perdre, ensuite, à leur tour, en utilisant un « pool » de matériel auto-recyclable – c'est comme une « boucle infinie », un cercle vicieux!
- Toujours au sujet du livre de la Genèse, comment lui donner de la crédibilité? Il y a d'autres récits similaires faits par d'autres peuples. Ne serait-ce pas une légende littérairement racontée (pas littéralement) comme si c'était quelque chose considéré comme vrai?
- Je pense que tous ces textes sont le fruit de réflexions inspirées. De la même façon que les philosophes, les mathématiciens, les physiciens de notre temps prennent le train en marche dans les études de leurs prédécesseurs, il en est de même pour les écrivains de l'Ancien Testament, dans un langage qui, souvent, semble ou est vraiment allégorique et poétique – ça fait si longtemps, la façon de voir la science était différente.
Sans trop digresser, le défi de mes interrogations ici, comme je l'ai dit au début, et que je mets comme point de départ pour sortir un raisonnement, c'est la bonté de Dieu dans le « tutoriel » catholique... Considérant que Dieu seul est bon (paroles de Jésus-Christ, Matthieu 19: 16-22), par conséquent personne d'autre n'est bon, c'est-à-dire que personne n'a jamais eu l’expérience d’être bon. Donc, ce que nous appelons bon et méchant n'a rien à voir avec la bonté de Dieu. Les expressions que nous utilisons, telles que « Dieu est bon », « Dieu est Amour », sont ce que nous avons pour articuler des mots dans les limites de notre anatomie, pour ainsi dire, mais elles sont loin d'être précises.
- Dans notre contexte humain, la dualité du bien et du mal a des gradations et est perçu et évaluée de façon variée d'une communauté à l'autre. Nous sommes très primitifs, encore dans la phase de formulation de ce qui est bon et de ce qui ne l'est pas.
Personne n’arrive à être seulement bon ou seulement méchant. Ces différentes intensités de bonté ou de méchanceté sont, après tout, des variantes de souffrance que nous présentons. Nous pouvons parvenir à avoir plus ou moins de bonté à un moment donné…
- Oui... la différence doit jouer entre ÊTRE et AVOIR. ÊTRE bon, seulement Dieu. Nous parvenons à AVOIR des degrés de bonté.
Toute souffrance nous rend malheureux. Ici aussi il y a une gradation, un seuil. Certaines souffrances nous dérangent plus que d'autres. La souffrance des autres nous dérange aussi à des intensités variables. Finalement, nous vivons dans un désordre difficile à comprendre, un contexte parfois difficile à accepter. Nous sommes défectueux, nous ne sommes pas parfaits.
Il est impossible de comprendre un Dieu parfait, même d'imaginer ce qu'est la pure bonté, basée sur ce que nous appelons bon, parmi nous. Nous ne savons pas ce que c'est. Nous sommes incapables d'imaginer Dieu. Dans les mots de Saint Hilaire de Poitiers: « Pour l'exprimer, la parole ne peut que se taire ; pour le sonder, la pensée reste inerte ; et pour le saisir, l'intelligence se sent à l'étroit. » (De Trinitate, Hilaire de Poitiers)
- Tout est souffrance dans notre dimension, à plus ou à moins grande échelle. On comprend que si Dieu venait nous secourir à chaque fois que quelqu'un souffre d'un cancer, à chaque fois qu'il y a une guerre, ce serait comme traiter une feuille au bout d'une branche d'arbre, alors que c’est la racine qui est pourrie. Pourquoi ne pas guérir la racine, alors?
- Selon le « tutoriel », la racine a déjà été traitée, avec la Résurrection du Christ, en surmontant toute cette dégénérescence qui mène à la mort.
Il nous reste à suivre Jésus, l'incarnation de la Parole de Dieu, qui a souffert, est mort et ressuscité, pour nous sauver de ce défaut resté à notre racine, depuis le fameux « péché originel ». Et, selon les experts, cet Événement Rédempteur est valable pour tout le monde, avant, pendant et après la période durant laquelle Jésus a vécu parmi nous. Ils se sont inspirés et se sont basés sur beaucoup d'indices et d'évidences – un thème qui se prête à de longues narratives, et je ne veux pas essayer d'écrire à ce sujet maintenant.
- Si Dieu est pure bonté, alors Il ne peut pas avoir créé le mal. Comment, alors, le mal s'est-il présenté à l'humanité et provoqué son échec et sa décadence? À travers un autre élément de la Création? Mais d'où vient-il, si Dieu n'a pas créé le mal? Est-ce qu’Il a créé le mal? En plus de donner le libre arbitre à ses créatures, est-ce qu’Il a mis à leur disposition une option différente de ce qui était bon? Cette histoire est très mal racontée.
- Bien sûr que c'est mal raconté! Nous ne sommes pas en mesure d'expliquer ce qui nous arrive aujourd'hui, comment pouvons-nous expliquer tout cela? Il n'est pas plus avancé d'imaginer un univers complètement aléatoire, émanant d'une énergie éternelle? Ou né du néant? Qu'est-ce que le néant? Cette idée me rappelle une phase arriérée de la science dans laquelle les scientifiques croyaient à la "génération spontanée", considérant la formation spontanée de certains êtres vivants à partir de matière organique, de matière inorganique ou d'une combinaison des deux – des larves de moustiques qui pouvaient surgir spontanément à partir d'un morceau de viande. La comparaison est grotesque, mais tout à fait valide.
- Et s'il n'y a pas eu le péché originel? C'est-à-dire, et si Dieu a créé notre univers de la manière dont nous le connaissons, avec cette évolution de la matière et de l'énergie, de sorte que les conditions y seraient pour donner vie à l'être pensant ? Peu à peu, cet être acquerrait des « bontés », jusqu'à ce qu'il soit configuré pour recevoir et assimiler sa Parole – Jésus – et, avec Lui, il acquerrait la « bonté » la plus difficile – l'éternité.
- Possible... Parce que l'idée que Dieu a créé un univers parfait qui a donné naissance à l'être humain, un "être bon" tel que Lui – qui serait alors un clone de Dieu – me semble aussi grotesque que celle des larves qui naissent spontanément du morceau de viande. Par contre, si l'univers créé n'était pas parfait, il a continué à ne pas être, mais en évolution...
Assez, pour l'instant... Je pense que notre intelligence n'est pas encore capable de comprendre nos origines ! Il manque encore beaucoup d'études... beaucoup à développer! Et, probablement, nous n’y arriverons pas.
Pour cette raison même, je veux entrer dans l'ambiance des Fêtes qui célèbrent la naissance de Jésus, dont l'héritage, avec Sa Parole d'Amour et les évidences de Ses prodiges, est à notre portée. Nous devons nous occuper plus de Ses enseignements.
Que le Seigneur soit toujours loué!
Joyeux Noël à tous!


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